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Paris, exposition universelle de 1900, le pont Alexandre III

XXX

Légende sur document :

81 – Petit Palais – Pont Alexandre

Légende imprimée dans le négatif en bas à droite


Mots Clés

Paris 07 Palais-Bourbon, Pavillon d'exposition, Pont en arc, Balustrade, Foule, Capitale, Exposition universelle, Seine, Statue

Collection

MAGENDIE
couleur verso

Datation : Entre le 15 avril et le 12 novembre 1900

Commentaire datation : L'exposition Universelle se tient entre le 15 avril et le 12 novembre 1900.

( datation min. : 1900, datation max. : 1900 )

Auteur du cliché : Hanau Eugène

Série : Exposition Universelle 1900 , numéro : 81

Editeur : Hanau Eugène , mention d'édition : Collection E.H. Paris

Lieu de la prise de vue :

Texte au recto : En haut : 1900 A gauche : Collection E.H. Paris A droite : Exposition Universelle

Analyse :

Le « concept » d'Exposition Internationale Universelle voit le jour au milieu du XIXe siècle ; c'est une célébration de la foi collective dans le progrès qui rassemble tout ce que la science, la technique et l'industrie savaient produire ou inventer de neuf.
L'exposition Universelle de 1900 se tient du 15 avril au 12 novembre 1900. Elle couvre 112 hectares de part et d'autres de la Seine, depuis l'esplanade des Invalides jusqu'au Champ-de-Mars. C'est l'occasion pour la République naissante de donner à voir les dernières nouveautés et prouesses technologiques.
Ici il s'agit d'une vue du pont Alexandre III prise depuis la rive gauche, en direction du Petit Palais que l'on aperçoit à l'arrière-plan.
La nécessité d’ouvrir de larges communications entre les diverses parties de l’Exposition fit décider la construction d’un pont monumental dans l’axe de l’Esplanade des Invalides, reliant celle-ci aux Champs-Elysées par la nouvelle avenue projetée entre les deux Palais des Beaux-Arts. Un décret du 5 octobre 1896 lui donna le nom de pont Alexandre III.

Il s'agit ici de ce que l'on nomme généralement une vue illuminée. Dans ce type de production très particulière, une photographie est imprimée sur un papier très fin à l'arrière duquel on a placé une fine feuille de papier coloré à la main. Lorsqu'on place l'image à la lumière celle-ci apparaît alors en couleur. Par ailleurs sur cet exemplaire des petits trous d'épingles et de lame de rasoir viennent compléter l'effet de surprise en illuminant des petites lampes placées sur le pont.
Pendant le séjour qu’il fit à Paris à cette époque, l’empereur de Russie Nicolas II, en posa la première pierre, en grande pompe, le 7 octobre 1896. (Cette cérémonie a coûté près de 64 000 francs).
Le pont Alexandre III franchit la Seine un peu en biais, par une seule arche de 107 m 50 d’ouverture. La distance entre la clef de l’arche et le niveau moyen des eaux est de 8m 08 ; au moment des plus hautes crues compatibles avec la navigation, elle est de 6m 38.
Pour ne pas détruire la perspective de l’Esplanade des Invalides, vue des Champs-Elysées, il a fallu baisser le tablier du pont autant que cette dépression était possible sans devenir nuisible aux intérêts de la batellerie. Cette double condition a pu être réalisée par l’emploi du métal, qui a permis d’obtenir un surbaissement plus grand que celui de tous les ponts construits en France jusqu’à ce jour, avec une plate-forme d’épaisseur très réduite au milieu de l’arche.
L’ossature du pont se compose, en effet, de quinze arcs en acier moulé. (Cette première application de l’acier moulé dans la charpente des ponts a parfaitement réussi. L’honneur en revient à Messieurs RÉSAL et ALBY, ingénieurs des ponts et chaussées, auteurs du projet et chargés de la direction des travaux de construction. C’est Le Creusot qui a fourni les voussoirs). La mise en place de ces énormes voussoirs a nécessité l’établissement d’une passerelle provisoire de montage.
Pour prévenir l’effet des contractions et des dilatations de l’énorme masse de métal qui sert de charpente au pont, sous l’influence des variations de la température, les arcs sont articulés à la clef et à la retombée, comme les fermes de la Galerie des Machines et les voussoirs du pont Mirabeau.
Dans les massifs de maçonnerie et de granit qui forment les têtes du pont, sur le Cours-la-Reine et sur le quai d’Orsay, deux tunnels ont été pratiqués, de façon à ce que la circulation des quais ne soit point interrompue pendant l’Exposition
La décoration principale du pont Alexandre III comporte, à chacune de ses extrémités, deux hauts pylônes de pierre. (Rôle de perspective). Ce sont de hauts massifs de belle pierre de taille, carrés, flanqués aux angles de quatre colonnes engagées, de style néo-ionique, à fûts lisses, à chapiteaux très simples. Au pied de chacun de ces pylônes est adossée, sur un socle élevé, une statue monumentale assise, représentant la France à l’une des époques de son histoire : du côté des Champs-Elysées, la France au Moyen Age, par Lenoir, et la France moderne par Michel ; du côté des Invalides, la France de la Renaissance, par Coutan, et la France de Louis XIV, par Marqueste.
Chacune des faces du pylônes, au nu du mur, entre les colonnes, est timbrée d’un trophée d’attributs ou d’un écusson. Le sommet est terminé par un entablement à denticules, surmonté de groupes de Renommées et de Pégases en bronze doré.
Quatre lions conduits par des enfants décorent les entrées du pont en avant et en dehors des pylônes. Musclés, nerveux, souples, d’une belle allure, ce sont vraiment de beaux morceaux de sculptures.
Sur toute sa longueur, le pont est orné, avec une grande richesse, de moulures, de guirlandes, d’écussons de fonte en relief aux armes de la Ville de Paris et de la Russie. La balustrade est en bronze et en cuivre. Les candélabres, disposés à courts intervalles, sont du modèle le plus élégant.
Le pont Alexandre III est éclairé la nuit par 508 lampes à incandescence.

Le Petit Palais a été construit par l'architecte Charles Girault.
Il s'agit ici de ce que l'on nomme généralement une vue illuminée. Dans ce type de production très particulière, une photographie est imprimée sur un papier très fin à l'arrière duquel on a placé une fine feuille de papier coloré à la main. Lorsqu'on place l'image à la lumière celle-ci apparaît alors en couleur. Par ailleurs sur cet exemplaire des petits trous d'épingles et de lame de rasoir viennent compléter l'effet de surprise en illuminant des petites lampes placées sur le pont.

Bibliographie :

http://www.worldfairs.info/expopavillondetails.php?expo_id=8&pavillon_id=82
http://www.worldfairs.info/expopavillondetails.php?expo_id=8&pavillon_id=87
L'exposition pour tous, Visites pratiques à travers les Palais, MONTGREDIEN & Cie, Editeurs, Librairie Illustrée, 1900

Etat de conservation : moyen

Lieu de conservation : Lescar

Type de support : Photographies collées sur carton

Dimensions du support : 9 x 18 cm

Dimensions de l'image Haute Définition : 7812 X 4200 pixels

Information développement : Positif

Information couleur : Noir et Blanc

Type de stéréo sauvegardée : Anaglyphe (bleu / rouge)

Date d'entrée dans la stéréothèque : Janvier 2014

Proprietaire : M. Magendie

N° d'inventaire : Mag0006

Elaboration de la notice : Catherine Carponsin-Martin - Christian Bernadat - Line Bernadat

Contexte d'origine de l'image : La Stéréothèque

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